L’influence du climat sur l’homme est une donnée de l’expérience empirique éprouvéé par la plupart des patients qui présentent des douleurs articulaires. Ils relatent presque systématiquement l’augmentation de leurs douleurs par temps humide, leur sensibilité aux courants d’air, l’amélioration de certaines douleurs par la chaleur, d’autres par le froid.
Elle est pourtant souvent minimisée, dans les livres de médecine ou les cours de rhumatologie. La vision anatomique et chimique de notre organisme qui prévaut en médecine conventionnelle nous fait perdre de vue les liens que nous entretenons avec notre milieu environnant. Or ces liens biophysiques sont extrêmement importants et permettent une compréhension de la physiologie, pour qui se donne la peine de les prendre en considération, et un élargissement considérable des possibilités thérapeutiques. Ces principes fondamentaux sont à la base de la médecine chinoise,
Le climat nait des liens entre la terre et son environnement (par exemple les saisons proviennent de l’effet du soleil sur la terre, les rapports Terre-Lune influencent les océans , les interférences gravitationnelles de la Lune-Soleil influencent la terre aussi,…). Pour étudier le climat, les géophysiciens analysent donc le système terre-atmosphère. Si l’on ne considère pas le système Terre-Atmosphère comme un tout on ne peut comprendre l’action des planètes, du soleil, des vents, des climats, les lois de l’attraction…
De la même manière, pour analyser l’influence du climat sur l’homme nous devons concevoir, l’homme et son atmosphère c’est-à-dire le champ immédiat qui l’entoure. Ce champ correspond aux radiations que l’on émet et que l’on reçoit, dans un secteur d’interaction privilégiée proche de nous. Si l’on ne considère pas le corps et son environnement immédiat (et lointain) comme un tout, on ne peut comprendre l’influence du climat, du soleil, voire des autres planètes, dans la genèse de la santé et de la pathologie.
La machine climatique terrestre est essentiellement alimentée par l’énergie reçue du soleil.
L’énergie transportée par chaque composante du rayonnement solaire est absorbée par l’air atmosphérique. Lorsque nous absorbons l’air ambiant, nous absorbons des molécules de gaz dynamisées par cette photonisation : de l’oxygène dynamisé par les ultraviolets, de la vapeur d’eau dynamisée par les infrarouges… la qualité et la charge thermique de l’air absorbé va donc énormément varier selon l’endroit où l’on se trouve.
En outre, le corps ne va pas se charger de la même manière selon le moment de la journée.
La thermique humaine est, certes, essentiellement interne (homéothermie),mais elle est aussi sous la dépendance de l’énergie solaire. L’énergie solaire permet la mise en route le matin par la dynamisation qu’elle induit sur notre énergie, et à l’opposé la baisse de l’énergie solaire la nuit induit le ralentissement énergétique (activité nerveuse bio électrique et métabolisme). Cela se traduit notamment par des sécrétions hormonales différentes selon les moments de la journée (par exemple cortisone le matin avec pic à 8h et endorphines la nuit)
Notre régulation interne ou « horloge interne » est soumise à de nombreux autres facteurs environnementaux, notamment électromagnétiques,
De faibles modifications cycliques du champ magnétique terrestre servent d’étalon, fournissant des points de repère dans les rythmes journaliers (nycthéméraux) et saisonniers.
Entre l’ionosphère (partie élevée de l’atmosphère qui filtre les rayonnements solaires) et la terre il existe une importante différence de potentiel générant une onde appelée fréquence de Schumann qui rebondit entre ces deux conducteurs. Cette onde crée un véritable rythme naturel, comme un battement de coeur répétitif dans l’atmosphère où nous vivons. Notre cerveau et les autres organes se calent sur cette fréquence. La modification du rayonnement solaire modifie cette fréquence et notre régulation interne. Lorsque l’ionosphère est plus élevée la nuit, la cavité formant l’espace creux devient plus large également et la résonance des fréquences chute. L’ensemble se traduit par des sécrétions hormonales différentes.
C’est en lien avec ces phénomènes du milieu environnant que certains organes sont plus actifs à certains moments de la journée (on parle de marée énergétique), ou de l’année…La modification et la propagation de l’activité d’un organe à un autre, d’une fonction à une autre donnent un rythme à l’activité énergétique appelé biorythme. On peut maintenant parfaitement comprendre que ces biorythmes soient sous influences extérieures.
On peut expliquer l’effet des influences extérieures sur les organes internes en se servant de méridiens, décrits en médecine traditionnelle chinoise à la surface de la peau. De la même manière les méridiens terrestres permettent la compréhension de la circulation de l’énergie en délimitant des zones à travers lesquelles elle se propage. Il s’agit des cellules de Hadley, de Ferrel, de convergence intertropicale, zones de circulation des masses d’air entre la basse et la haute atmosphère.
De la même manière que les méridiens ne sont pas visibles à la surface de la terre, ils ne sont pas visibles à la surface de la peau, mais dans l’atmosphère comme dans le corps humain, les différentes zones s’équilibrent mutuellement pour obtenir une écologie globale et un bilan énergétique compatible avec la vie.
Ainsi on comprend mieux la portée de l’adage : le microcosme humain est à l’image du macrocosme. Plus qu’une philosophie, c’est une réalité qui une fois considérée change notre vision de l’humain, de la pathologie et des possibilités thérapeutiques.